Bon je suis encore un peu à la bourre mais j'ai quand même envie de relayer quelques informations sur "l'affaire de la gifle" : en bref, un professeur a giflé un élève de onze ans après que celui-ci l'ait traité de "connard". Les avis sont très divergents dans la blogosphère, même parmi les plus populaires et c'est intéressant de confronter les 2 points de vue.
Tout d'abord, c'est Maitre Eolas qui en parle et comme d'habitude, il nous explique les tenants et les aboutissants au niveau juridique. Mais cette fois, il a un avis sur la question qui m'a beaucoup surpris puisqu'il trouve inacceptable le geste du professeur (et c'est bien normal) et va plus loin en déclarant :
Heureusement en lisant les trackbacks de ce message, on voit que tous ne partagent pas cet avis aussi bien sur le plan juridique que moral.
Personnellement, je suis mitigé entre le fait que la violence n'est pas la solution mais d'un autre côté, une petite claque n'a jamais tué personne et ça remet les idées en place si elle est donné à bon escient (qui n'en a jamais reçu ?). La position des professeurs est de plus en plus difficile avec des enfants surprotégés et des parents qui défendent parfois bec et ongles leur rejeton sans même chercher à savoir s'il est en tort.
Si des professeurs ou des proches de professeurs me lisent, je serai assez intéressé par leur avis sur la question :)
En écrivant "l'affaire de la gifle", j'ai également repensé à la baffe que François Bayrou avait donné à un jeune garçon en pleine rue (il fouillait ses poches si je me rappelle bien) devant les caméras et qui n'était pourtant pas allé aussi loin.
Sources :
Tout d'abord, c'est Maitre Eolas qui en parle et comme d'habitude, il nous explique les tenants et les aboutissants au niveau juridique. Mais cette fois, il a un avis sur la question qui m'a beaucoup surpris puisqu'il trouve inacceptable le geste du professeur (et c'est bien normal) et va plus loin en déclarant :
Le châtiment corporel est d'un autre âge, y compris administré par les parents. Accepter la fessée comme normale, c'est accepter le premier échelon d'une échelle qui peut amener très vite trop haut.J'ai un peu l'impression d'entendre le même discours que pour les drogues "douces" où certains disent que ceux qui commencent par un petit joint peuvent devenir très rapidement héroïnomane ou je ne sais quoi. Le genre de raccourci facile et dangereux.
Heureusement en lisant les trackbacks de ce message, on voit que tous ne partagent pas cet avis aussi bien sur le plan juridique que moral.
Personnellement, je suis mitigé entre le fait que la violence n'est pas la solution mais d'un autre côté, une petite claque n'a jamais tué personne et ça remet les idées en place si elle est donné à bon escient (qui n'en a jamais reçu ?). La position des professeurs est de plus en plus difficile avec des enfants surprotégés et des parents qui défendent parfois bec et ongles leur rejeton sans même chercher à savoir s'il est en tort.
Si des professeurs ou des proches de professeurs me lisent, je serai assez intéressé par leur avis sur la question :)
En écrivant "l'affaire de la gifle", j'ai également repensé à la baffe que François Bayrou avait donné à un jeune garçon en pleine rue (il fouillait ses poches si je me rappelle bien) devant les caméras et qui n'était pourtant pas allé aussi loin.
Sources :
- Soufflet n'est pas jouer, Maitre Eolas
- Ô ma justice, protège mon professeur, Tizz's World, l'avis d'un fils de professeur
- De la taloche comme méthode éducative, Diner's Room, un autre avis juridique
5 commentaires:
En tant que proche, très proche même d'un enseignant, voir de deux (non je parles de ma sœur, je n'ai pas de maitresse), voici mon avis (je parles de mon avis pas de celui des enseignants).
La gifle est en elle-même une erreur, voir une faute professionnelle car ce genre de geste n'est pas acceptable. Dans le cas présent il me semble d'après ce que j'ai lu qu'on peut plus parler de geste non contrôlé que de châtiment car ça semble être du domaine du reflexe.
Les enseignants sont sur les nerfs car on leur en demande de plus en plus (garde après 16h, soutien, classe avec de plus en plus d'élèves, enseignement mais aussi éducation car celle-ci n'est plus assurée par certains parents, etc...), on leur donne de moins en moins de moyens (ils n'ont plus le droit à beaucoup de punitions) et on leur crache pas mal dessus (ha les fonctionnaires, deux mois de vacances, 18 h de cours, etc, etc...).
Alors pour oui il y a faute de l'enseignant et l'administration doit et peut le sanctionner mais de là à avoir 24 h de garde à vue, un procès et des risques de peines élevées, on frise la démesure.
Concernant la gifle de Bayrou et bien la différence est que l'enfant giflé était un sauvageon de banlieue pas un fils de gendarme (qui s'est permis d'aller au collège en uniforme et pendant ses heures de services d'après les info que j'ai lues).
Alors n'excusons pas le geste, expliquons le, tentons d'éviter que d'autres profs le reproduisent et qu'ils puissent bosser correctement. Non ?
J'ajouterai ceci : le geste du professeur est bien entendu inacceptable, qui plus est inutile si le gosse en question est en sixième (c'est beaucoup trop tard pour éduquer un gamin, mais c'est un autre débat). Par contre, je trouve que mettre en avant le fait qu'il passe en pénal pour ça, alors que je suppose que le gamin n'aura rien, vu la façon dont réagit son père, c'est complètement disproportionné. Je pense par exemple qu'une confrontation entre les deux devant le conseil de discipline, ou à la limite le conseil de rectorat, aurait été plus efficace, plus adapté et plus juste. Parce que là, on aurait tendance à justifier la façon dont les élèves se comportent devant les profs. Ceci dit, les journalistes sont pas tous roses devant ce genre d'affaire : pourquoi médiatiser autant, et surtout aussi vite, ce genre d'affaire ?
Moi aussi je suis assez proche du domaine enseignant ... et j'aimerai porter ma pierre à l'édifice si possible.
Je n'ai pas d'avis tranché sur le fait de savoir si la baff était une erreur ou non car je pense que tout dépends comment on considère la chose.
Par contre moi ce qui me traumatise beaucoup plus c'est le fait d'avoir une sous-merde de connard de 12ans qui se permet d'insulter un professeur.
Un fils de gendarme en plus quoi ...
Et puis si l'écoel et son équipe professeurale ne peut pas éduquer un tant soit peut ces enfants-roi dont ils ont la charges qui le ferra ?
Pourquoi ne pas inculper le père de mauvaise éducation auprés de son fils ? d'ailleur je crois que jusqu'au 16ans du gamain les parents sont responsable pénalement et tout gendarme qu'il est ça le calmerait bien ...
En tout cas si un élève s'était amusé à insulter mon père je pense savoir ce qu'il aurait fait : le trainer de sa salle de cours (vous savez les salles de cours des prof d'art plastique qui sont au dernier étage sans ascenseur) jusqu'au bureau du principal (vous savez ces bureaux administratif proche de la sortie et donc loin de tout ...) en le tirant par l'oreille droite un tel point qu'il lui aurai décollé du crâne :)
Merci bien pour ces commentaires/analyses. Le terme enfant-roi m'était aussi venu à l'esprit et ça se confirmera si jamais l'enfant n'est pas (ou peu) sanctionné alors que le professeur est inculpé.
Espérons que l'uniforme si cher à Sarkozy ne fera pas pencher la balance trop lourdement ...
Ce que j'adore dans ce genre d'affaires, le foin que ca fait et les demesures en fonction des personnes impliquees.
Les flics et les enseignants sont des agents de l'état. Les uns ont droit au respect, les autres nons. Tu insultes un flic, tu as une amende et si tu tombes sur la BAC, d'autres choses... Tu insultes un prof, c'est le prof qui est en tord, il replique, il va au tribunal... c'est qd meme super cool d'etre prof a cette epoque qd meme.
Peut etre que la premiere chose pour que ca se passe un peu mieux dans les ecoles, ce serait d'accorder un meilleur statut aux profs, en par exemple sanctionnant les gamins et les cons de parents quand ils se font insulter. Retrouver en quelque sorte le respect du prof.
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